L’intelligence artificielle n’est pas une technologie à proprement parler mais plutôt un domaine scientifique. Elle indique aussi tout outil utilisé par une machine afin de « reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité » selon le Parlement euroopéen. Ces comportements peuvent surpasser les capacités humaines en tous cas dans certaines tâches. Aux échecs ou au Go, par exemple.
On distingue généralement trois stages : 1) quand elle est efficace dans un domaine « étroit » (narrow AI ou ANI); 2) quand elle a des capacités utiles dans assez de domaines pour qu’on puisse la qualifier de « générale » (general intelligence ou AGI) et, 3) quand elle nous dépasse et mérite alors le nom de « super intelligence » (ASI).
Chaque fois que nous parlons d’IA sans préciser (comme je le fais, moi aussi, trop souvent), nous risquons de mélanger le fait que certaines de ces technologies sont ultra présentes sous la forme étroite dans notre vie quotidienne (pour nous aider à trouver un film ou nous pousser à acheter une machine à laver) alors que nous sommes encore très loin d’en visualiser l’extension possible et les limites.
En attendant d’y voir plus clair il est recommandé de s’interroger chaque fois sur le niveau dont on parle en ajoutant que l’Intelligence artificielle a sa propre dynamique et que les frontières de chaque niveau risquent de se déplacer à grande vitesse.
Nous sommes clairement dans l’ère de la première. Mais, malgré certains balbutiements, nous sommes encore loin de la seconde, dont certains pensent même qu’elle n’est pas possible.
A suivre…