7 Commentaires

Je chéris la souveraineté individuelle et je crains la version politique (le souverainisme) qui s’associe à toute une mouvance et un discours de repli nauséabonds.

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Souveraineté individuelle ? Autonomie ? Contrôle ? Capacité de participer ? Excellentes questions, notamment pour les séniors. Difficile de trancher. Est-ce nécessaire ?

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Le terme autonomie des seniors est - hélas - souvent assimilé à dépendance. L'autonomie est donc perçue comme le contraire de la dépendance. J'aime le terme de souveraineté individuelle car il englobe tout, qu'il est positif et qu'il n'a pas de "contraire" politiquement correct.

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(version éditée d'un commentaire sur LinkedIn)

À peu près au moment où tu postais ceci, je déjeunais avec l'ami Jean-Baptiste Piacentino, et nous parlions justement, des défauts de l'expression "souveraineté (technologique mais pas que)".

1 - certains ont vite tendance à confondre souveraineté et souverainisme ;

2 - La souveraineté peut s'appliquer à un État, mais pas à une entreprise, une organisation ou à un individu.

Bref, souveraineté, ça a bien sonné à un moment, le concept est toujours d'actualité, plus même depuis que le chaos s'est installé à la maison blanche. Mais c'est le nom qui pose problème.

Aussi, Jean-Baptiste proposait plutôt "autonomie stratégique", qui couvre le même concept (du moins je le pense) sans en avoir les inconvénients. À utiliser à la place de "souveraineté" dans le futur ?

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La notion d'autonomie est celle qui s'impose la première à qui s'interroge sur "les défauts de l'expression 'souveraineté'". Dans ce sens "autonomie stratégique" est intéressante et permet d'avancer.

Mais... "autonomie" c'est, selon Larousse, la "Capacité de quelqu'un à être autonome, à ne pas être dépendant d'autrui". Je ne crois pas que cela soit possible dans le monde d'aujourd'hui. Ni souhaitable sans doute.

D'où ma tentative de sortir carrément du "frame" comme dirait Lakoff, de chercher une autre image, une autre métaphore non basée sur un espace défini par des frontières (qui peuvent être fermées), que sur un autre qui tire son sens des connections et relations que l'on est amené à y établir.

Ce qui compte alors c'est moins de la contrôler, que d'y avoir sa place. Les autres font partie de la décision et les "relations", dynamiques bien entendu, comptent tout autant, voir plus, que les choses elles-mêmes.

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Quelques remarques :

- Que faire de l’expression, « le peuple est souverain » ? Elle désigne généralement l’importance de décision prise dans une démocratie représentative ou directe.

- Quel est l’espace maximal dans lequel peut s’exercer une forme de démocratie, en partant par exemple du phalanstère (400 personnes), jusqu’à la planète (6 milliards).

- La nation est une invention de la gauche (disons de la Révolution). Une nation souveraine n’est pas forcément une nation nazie. C’est aussi un espace démocratique. Est-ce un mauvais espace démocratique ? L’Etat-Nation est-il forcément mauvais ?

- L’affect social peut être défini comme le ciment d’une collectivité. Il n’est pas nécessairement construit sur la haine et l’exclusion. La nation peut être ouverte et généreuse. En instituant le droit du sol par exemple.

- La souveraineté d’un collectif n’est-elle pas simplement l’idée que ses décisions valent quelque chose ? Doivent peser dans la discussion avec les autres collectivités ?

- Enfin le peuple du Groenland a-t-il le droit de droit de revendiquer une forme de souveraineté ? Si ses 45 000 habitants souhaitent devenir américains, par exemple à 70%, au nom de quoi pourrait-on leur refuser ce droit ?

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Très pertinent tout ça, bien sûr.

Mais tu t'en tiens à la version Dr Jekyll. Celle qui nous convient et dont il serait bien confortable de son contenter. Confortable et dangereux.

Car il y a l'autre.

Or Mister Hyde (qui ne l'oublions pas veut dire "cacher" en anglais) se tapit derrière pour avancer une conception des relations internationales qui me semble extrêmement menaçante.

Je crains que les Ukrainiens n'aient pas la chance des Groenlandais...

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